Tuesday, April 14, 2009

C'est encore...

...Loin ?!

Phrase que j'ai dû répéter 46000 fois durant la marche du weekend dernier.

Depuis 3 semaines nous avions prévu d'aller camper dans une tour génoise vers Piana.
Initialement, le temps de marche pour arriver à la tour était de : 1h30.

Mais...

Arrivés sur le parking, je vois la tour au loin et je dis à T : Dis donc, elle semble un peu loin et vachement haute la tour, 1h30, t'es sûr ?
T : "En fait non, 1h30 c'est pour nous les montagnards entrainés et 1er mouflon d'or de la planète..."
Moi : "Ah" (j'avale ma salive pendant que j'en ai encore).
T : "Réellement, c'est plutôt 2h30/3h et pour arriver à la tour, y'a 300 mètres de dénivelé"
Moi : "Ah. Bon. Ok. Allez, c'est pas grave, on va se régaler" (j'ai envie de mourir, de pleurer et de laisser dans la voiture mon sac à dos qui doit peser au bas mot 5kilos)

Oukaïdi Oukaïda, nous voilà partis.

On marche, on marche, c'est joli, ça sent bon, je me sens partie d'un bon pas mais au bout d'à peine 15 minutes, j'ai déjà mal aux pieds car bien évidemment j'ai mis les mauvaises baskets.
Préférant les anciennes aux nouvelles sous prétexte que je suis mieux dedans (et que je les trouves plus jolies aussi, avouons le)...

On marche, on marche, c'est toujours très beau, la tour semble toujours aussi loin, ça sent toujours aussi bon, j'ai encore plus mal aux pieds et mon sac s'alourdi par je ne sais quel miracle (le manque d'entrainement dans le porté de sac à dos sûrement).

Tout le monde prend des photos sauf moi, je suis trop concentrée sur où mettre mes pieds et réguler ma respiration qui commence a ressembler à celle du petit train pour Calvi (et au fond de moi, je me dis putain, c'est beau ok, mais qu'est-ce que je fous là ?!).

On s'arrête à l'ancienne bergerie pour faire un break avant d'entamer "la vraie" montée.
On rigole, ahahah, on boit un coup, je pose le sac, mais même à vide, je suis estampillée bagpack à vie...

Allez, on y va, tralala, on grimpe, on grimpe.
Franchement, mais vraiment hein, PUTAIN : je ne sais même pas comment vous décrire la montée.
Des cailloux, des cailloux, le sac qui pèse une tonne, mes poumons Philip Morris, les pieds, quels pieds d'ailleurs ?
Bref, j'en ai bavé.
C'était long, dur, j'ai évidemment refusé qu'on me porte mon sac, par-ce que bon, j'ai des principes et je porte ma croix toute seule, c'est comme ça.

Bon, on arrive. ENFIN yiiihaaaaa !!!

J'ai envie d'embrasser la tour pire que le mur des lamentations tellement je suis heureuse d'être là, en vie (enfin, presque).

On s'organise, on prépare la tour, on est contents, on trouve le petit cahier des gens qui sont arrivés en vie jusque là et qui évidemment laissent un mot pour le prouver.
Arrive enfin l'heure de l'apéro sur le toit de la tour, c'est top.

Le soleil n'est pas au rendez-vous et on se croirait à Londres tellement le ciel est couvert, mais tout de même, c'est beau.
(notez que cet endroit est réputé pour son coucher de soleil et les jolies nuits étoilées lorsque le ciel est dégagé. Pas de chance ahahahah)

Tout allait bien, apéro, figatellu à la cheminée, vin qui coule à flot, myrte, bonne ambiance, musique, bref on est un peu les rois du monde dans notre tour.

Et puis d'un coup, l'un de nous ouvre la porte de la tour pour peut être prendre l'air ou aller faire pipi ou voir une mini étoile, bref je ne sais plus.

Et là, on entend : y'a du monde qui arrive.
Ahahahah, oui ok, c'est ça ! A 22h30, dans la nuit noire et obscure...

On se lève toutes et tous d'un bond pour voir ça.
Et en effet, au loin, un cortège de lampes torches.

Ca fuse, ça crie, ça rigole, tout le monde y va de son explication.
Des légionnaires, des tueurs fous, des bandits en fuite, des suédoises en rut, des vers luisant géants...

Rien de tout ça.
20 hongrois et hongroises en mode trekking de nuit en Corse.
Un charter.
Horrible.
Ils rentraient les uns après les autres, dans un flot incessant de sac à dos et de Kway.

Nous affalés devant la cheminée, bourrés, dansant, dubitatifs.

Après ça, inutile de dire que j'ai mis mon cerveau en mode off, que la nuit a été longue, chiante, que le mélange alcool + déception + pluie m'a rendu agressive envers quelqu'un que j'aime bien donc plombage d'ambiance.

Bref, fin de nuit digne des bronzés en bivouac.

Je vous passe les détails de la descente où j'aurai préférer me faire rapatrier par Europ'Assistance que de faire le chemin inverse.

Heureusement on a fini par une belle oursinade sur une jolie plage (toujours sans soleil), crevés mais contents et avec plein de choses a raconter à ceux qui n'ont pu se joindre à nous pour cette merveilleuse randonnée.

Je suis quand même fière de l'avoir fait et je n'ai qu'une envie recommencer.

Mais avant cela, je vais faire une halte par Paris pour 3 jours.
Car nous le savons tous, Pushka est plus douée pour le porté de sac à main, le déhanché sur le dancefloor et lever de coude que pour tout le reste !

8 comments:

Anonymous said...

Rha pushinette, moi qui pensais naïvement que ta vie dans le maquis avait fait de toi une vraie petite trekkeuse... Déception :-)

Eh, dis, dis, tu passes sur Paname alors? Genre bientôt? Ca serait rien chouette de te voir.

J'ai pas changé de number hein. So if you wish... just call!

Des bises.

Pushka said...

Anonymous, je serai ravie de t'appeler mais j'ai un doute sur la personne...

MikyMike ?!
Si oui tape 1
Si non, leave ur numba, mensurations et code de CB.
Merci

lelapin said...

haha j'ai vécu la même chose en suisse il y a 5-6 ans, avec mon pote fabien (gimmick de la journée : "c'est encore loin grand schtroumph?" depuis c'est son surnom) ballade post cuite (soirée d'anniversaire ou crémaillière à Genève), petites basquettes d'été, une heure en montagne pour atteindre une "auberge" où on mange du fromage fondu = 5 heures de calvaire, fabien et moi perdus car trop lent donc trop à l'arrière de la abnde de potes, arrivée dans la nuit, fromage fondu quand même mais dans un refuge pas dans une auberge, potes qui repartent de nuit avec piolets et lampes frontales (genre pour une ballade d'une heure un après-midi ils avaient prévu ça?)... nous on est resté dans le refuge, avec sac de couchage prêtés par la proprio, fabien qui a tout payé puisque francs suisses et le lendemain le calvaire back again...

copine de galère de ballade (nous pas eu droit aux hongrois, juste des autrichiens et des latinos)

Juju said...

"- Bonsoir nous allons nous coucher.
- Bonsoir nous allons les niquer."

Pushka said...

Même pas ma Juju, même pas !!!!

Anonymous said...

Evidemment c'est MikyMike, ma pupush. Qui d'autre a ce style percutant et drôlatique, hein, hein???

Et je répète: je n'ai pas changé de number. Fais signe quand t'es sur Paname. Ca me ferait bien plaisir de te voir. Pis tiens, je pourrais même te présenter mon p'tit choupinou d'amour.

Des bises.

Pushka said...

Mikeeeeeeeeeeee !!!!
Oh oui oui je veux voir le mini Mike ;o)))
06 73 xxxxxx c'est toi ?
J'arrive vendredi soir et repars lundi aprèm, alors on se cale ça !!
Des bisous

Anonymous said...

Nope c'est pas moi le 06 73 XX XX XX.

Moi c'est 06 63 XX XX XX. Tu l'as toujours? Sinon je te le maile.

Bises.