Friday, July 31, 2009

Faute avouée...

...A demi pardonnée.

Depuis bientôt 1an, je pense a aller visiter la cathédrale où Napoléon a été baptisé.
Cathédrale qui est à...25secondes de chez moi.

Hier, rentrant à la maison un peu énervée d'avoir perdu ma matinée à cause de la CAF et autres connards, je passe devant la cathédrale et je me dis : Bon, rentre Push par-ce que franchement, c'est quand même la honte depuis le temps...

En plus, pour une fois, pas un touriste, pas un groupe de 50 allemands, pas d'enterrement, ni de mariage, je fonce.

Je ne suis pas tellement du genre a m'extasier devant les divers édifices religieux, même si je reconnais que les mecs ont toujours fait un sacré boulot et qu'ils ont bien dû en chier à construire tous ces machins...

Donc, me voilà dans LA fameuse cathédrale et franchement, elle est super belle.
Par ce que d'extérieur en plus, on dirait pas du tout Notre Dame, ou n'importe quel truc gothique.

Il fait frais (normal en même temps, c'est une église, pas un hammam), il n'y a personne, juste une petite vieille qui est dans sa loge, et 2 mecs qui répètent à l'orgue (qui est magnifique aussi).

Je fais le tour, je regarde attentivement toutes les peintures, les statues, les explications, bref, moment culturel bien sympathique.

Et puis d'un coup (non détendez-vous, je n'ai pas eu d'apparition, ni entendu de voix), je me suis senti vraiment bien.
Sensation improbable pour une nana qui ne prie pas vraiment et encore moins dans les lieux dédiés.
Je ne suis pas contre, mais perso je me sens reliée à d'autres choses.

Du coup, je me suis assise tout devant, j'ai fermé les yeux, j'ai écouté l'orgue et j'ai respiré cette odeur si particulière des églises, encens mêlé de renfermé.
J'aurai presque voulu m'allonger a même le sol, sentir le marbre, les yeux tournés vers le ciel.

J'ai eu une longue pensée pour ceux que j'aime, vivants ou morts et j'ai demandé au petit Jésus/Dieu/Bouddha ou qui vous voulez, de prendre soin d'eux...

J'ai trouvé ça cool comme moment.
Je suis ressortie moins énervée et avec la satisfaction d'avoir profité des belles choses qui m'entoure.

Et de cette semaine riche en évènements...

Un peu de son sur le titre.

Wednesday, July 29, 2009

Changement de cap...

...Après avoir fait diverses choses dans ma jeune vie (oui 31ans, c'est jeune), choses dans le domaine professionnel bien sûr, car pour le reste, j'ai encore tout a apprendre...
J'ai donc pris la décision de suivre une formation en infographie/conception de sites web à la rentrée.
Test passés, et réussis, je suis bien contente.

Le besoin se faisant clairement sentir sur mon île, et internet étant ce qu'il est, c'est à dire, crise ou pas, c'est un réel besoin du quotidien, tant personnel que professionnel, je me dis qu'il y a quelque chose a faire ici.
Tout en gardant en tête qu'ici en l'occurrence, tout demande un peu plus de temps et de patience.
M'en fous, le temps, je l'ai et la patience est une vertu que j'apprends a maitriser depuis mon arrivée.

Donc en septembre, Pushka reprend le chemin de l'école !

Cette formation dure 5 mois, ça me laisse passer l'hiver tranquillement, mais occupée quand même et me donne tout l'été pour profiter.
Elle est pas belle la vie ?!

Il fait chaud, les incendies ravage les alentours d'Ajaccio et ça me fout bien les boules, d'autant que la plupart du temps, c'est criminel.
Le complexe du pompier pyromane...

Les touristes sont là, mais j'ai l'impression que les commerçants ne sont pas tellement ravis, car c'est pas blindé.

Dans 15 jours je vais rejoindre my parisian buddys, près de Nice et ça aussi, c'est un truc qui fait chaud au cœur.

Les voisins gueulent toujours autant, mais je n'ai pas encore amorcé le plan : bonjour, ça va, on boit un coup ? en ouzbek.

Et puis pour finir, j'ai repensé à ce morceau de Téléphone que j'aimais vachement beaucoup quand j'étais môme, qui a longtemps tourné sur les platines de mes frères et qui résume très bien, et de manière rock'n'roll, la vie...

Pour vous, une partie gratuite, sur le titre.

Monday, July 27, 2009

Moi et...

...Mes voisins.

J'habite au 3è étage d'un petit immeuble de la vieille ville, dans une ruelle un peu crade, avec son linge qui pend aux fenêtres, et ses pigeons qui viennent faire je ne sais quoi dans ma cage d'escalier.
Ruelle intemporelle et qui pourrait aussi bien se trouver à Ajaccio, Nice, Rome ou n'importe quelle ville du bassin méditerranéen.
J'aime bien.

J'habite un studio et vu qu'il n'y a qu'un habitant par palier, je présume qu'on a tous la même superficie.

Au 2è étage, vivent mes voisin(e)s.
Depuis que j'habite ici, ils sont comme une énigme.

Ils parlent une langue que je ne comprends pas et que j'imagine de l'Est.
Lituanien, croate, bulgare, mais pas russe, j'en suis sûre.
Je ne sais pas trop combien ils sont mais il y a au moins un homme, que j'ai vu un jour où j'épiais par la fenêtre (aussi à cause des chaussures taille 48 sur le palier) et facile 2 nanas (1 moyennement jeune et une vieille).
Il y a un chien, Rocco.

La vieille, passe son temps a gueuler, même lorsqu'elle ne veut pas forcément gueuler, elle hurle en guise de façon de parler à mon avis.
Souvent entre 19h et 20h, où là elle doit être au téléphone avec je ne sais quel pays, elle gueule vraiment plus fort, pensant qu'on ne l'entend pas là où elle appelle...

Elle gueule contre son chien qui lui aussi, gueule tout le temps.
Je rentre des courses le matin, il aboie, je rentre de balade dans la journée, il aboie, je rentre torchée à 6h du mat', il aboie (et là moi aussi, exaspérée : mais ta gueule putain de clébard de merde...).

Mais elle doit faire sacrément bien la bouffe, car midi comme soir, des effluves dignes de la cuisine de ma mère montent jusqu'au 3è et souvent je me dis putain, qu'est-ce qu'elle fait a manger, ça sent trop bon...

La moyennement jeune est montée frapper à ma porte un soir car j'avais étendu un paréo où visiblement il restait un peu trop de sable, et elle m'a fait comprendre en francojenesaisquoi, que le sable sur son linge, elle aimait pas trop.
Ok, sorry.

Mais, le clou de l'énigme se trouve tard le soir.
Ça rigole, ça rentre, ça sort, il y a plus de voix que d'habitude (non, je ne suis pas schizophrène, merci), c'est un peu le "bordel"...

Et quand je dis bordel, je pense bordel.
Entre 3 et 4h du mat', c'est l'apogée.
Ca baise à tire l'arigot et croyez moi la/les nanas ont des poumons.

Alors je ne sais pas si c'est un mini-bordel clandestin (25m²) ou une annexe au caboulot d'en bas, mais je vous assure que j'ai qu'une envie : aller frapper a la porte (à une heure normale hein), et faire style :
"Oh bonjour, je suis votre nouvelle voisine, je pense qu'il est temps de m'inviter a prendre le thé, pour voir de quoi il en retourne au 2è étage.

Et à l'instant même, entendant une douche couler en face de ma cuisine, je me lève en courant pour voir et je découvre une fenêtre de salle de bain ouverte, avec un mec tout blanc et tout nu, sous la douche...

L'été est une période formidable à Ajaccio.
Mais je tiens a dire à tous ceux qui m'ont dit en partant de Paris que j'allais regretter l'hiver en Corse car c'est mort, ça bouge pas, c'est nul gnagnagna, bah franchement, j'ai qu'une hâte : être en septembre et que tout redevienne calme !

Dédicace à mes voisins sur le titre.

Thursday, July 16, 2009

Légère...

...Je me sens légère.

Ce matin, je me suis réveillée avec cette drôle de sensation d'être une femme.
Oui, ça peut paraitre bizarre comme ça...
Bien que n'ayant jamais douté de la chose, ce matin j'ai eu la sensation de savoir qui j'étais.
Qui je suis.

C'est pas explicable, c'est une sensation.
Une belle sensation.
Un truc qui te fais du bien et qui te pousse en avant.

Du coup, j'ai enfilé mon jogging, mes baskets, maillot de bain, sac à dos et je suis allée marcher.
Le long de la mer, dans les rochers.
J'ai pris le temps.
J'ai arrêté de réfléchir.
J'ai respiré la mer et le vent.

J'ai compris que tout n'était pas ma faute et que j'ai le droit d'être heureuse, oisive, seule ou accompagnée, ne plus rien attendre, juste prendre les bonnes choses et faire avec les mauvaises.
Tout était clair, net.

Comme si de toutes les portes que j'ai ouvert jusqu'à maintenant, portes à demie closes pour la plupart, une entre toutes est restée ouverte et c'est la mienne.

C'est fou.
C'est beau.
C'est la liberté de l'être.
Ça doit être ça, prendre du recul...

Un délice, sur le titre.

Friday, July 10, 2009

Inutile...

...de préciser que j'ai été jusqu'à maintenant, en panne d'inspiration.
Totalement.
Complètement.

J'ai déserté Calvi on the Rocks cette année.
En même temps, je vis en Corse maintenant, donc Calvi pour moi, c'est Off the Rocks.
Pas de budget et surtout pas envie de revivre le calvaire de l'année dernière.
C'est à dire me croire sur la ligne 13, à 18h.
Et puis c'est comme beaucoup de choses, c'était mieux avant...
Seul regret, les copains.

En cette veille de 14 juillet, je sors enfin de ma léthargie.

Ce matin, 06h00 pile, ne supportant plus le moustique qui a bousillé ma nuit, je saute de mon lit, je vais dans la douche, je bois un thé, et je me dis qu'il faut que j'aille changer ma caisse de place pour trouver une autre place, pas payante.

Le jour pointe, la plage est calme, la mer ondule à peine et je me sens revivre.
Agréable sentiment lorsque parfois, pendant quelque temps, on se sent mort du dedans de soi de l'intérieur de son être...

Bref.

J'arrive devant ma caisse et là, prise de conscience quant au bien être de cette pauvre petite chose, je me décide enfin a aller la laver.

Ça peut sembler anodin d'aller à la station essence pour faire ça.
Mais pas pour moi.
J'ai du le faire...Allez, 2, non honnêtement, 1 fois dans toute ma vie de conductrice.

C'était soit mon père, soit un pote, soit un mec qui s'en chargeait.
Et puis après à Paris plus de voiture donc voilà.

06h45, j'arrive à la station, je mets de l'essence, je me dirige vers la caisse, fébrile et je dis :
"Euh, je voudrais faire laver ma voiture aussi s'il vous plait (sous-entendu, y'a pas un mec chez vous qui s'occupe de ça ?)...
"Oui Mademoiselle, faut choisir un programme d'abord."
Ah...
Devant tant d'options de lavage je ne sais que choisir.
Bon, programme 1.

Le mec m'explique que pour aller aux rouleaux faut faire le tour, mettre la carte comme ça, appuyer sur le bouton vert, et hop.
Ça semble très simple comme ça...

J'arrive devant la machine, je sors de la caisse, je mets la carte, j'appuie sur un bouton vert, et je cours pour rentrer vite dans la voiture.
Je m'avance.
Rien.
J'attends 30secondes, rien.

Marche arrière.
Je vois un autre bouton vert, j'appuie et je cours pour remonter dans la voiture.
Et là...
Je ne savais pas où me mettre exactement, j'avais même pas coupé le moteur, ni replié mes rétros, que je vois arriver sur moi 3 monstres rouges.
Je coupe le moteur, je serre le frein à main (auquel je suis agrippée jusqu'à la fin du lavage)

J'ai vécu une expérience traumatisante à 06h55 à la station Esso.
Je me voyais déjà broyée et noyée sous le polish.

Ça valait le coup, elle parait toute neuve.

Il est 08h00, je rentre du marché, je vais enfiler mon maillot et aller piquer une tête.
La vie est belle.
Musique de restaurant chinois, sur le titre.