Sunday, May 24, 2009

En Mai...

...Fait ce qu'il te plait !

La preuve, j'ai pas écrit un traitre mot.
Trop occupée a vadrouiller, lézarder, regarder Ajaccio se remplir de touristes, ouvrir ses paillotes et magnifiques boutiques de souvenirs, essayer de me garer dans mon quartier, faire découvrir les lieux à une amie, peindre et coller, back to black avec mes cheveux, me rendre compte de certaines choses peu agréables, résoudre mes problèmes de boulot (résolus d'ailleurs), me demander si je bosse, si je glande, si je reste, si je pars, me baigner encore et encore, faire un peu la fête, bref, ce mois de Mai a été riche et vide en même temps...

Hier soir, 23h30, ne tenant plus dans la chaleur et la moiteur ambiante, je décide de partir vers Porticcio, où des potes jouaient de la musique au bord de la mer.

Tout le monde le sait, je suis une pilote...
Surtout de nuit, surtout sur les routes Corses.
N'ayant pas encore tenté l'aventure, et n'ayant bu que 2 verres de vin, je me dit : Allez Push', saute dans ta Playmobil et roule roule roule, cheveux au vent !

Une demie heure plus tard, j'arrive au lieu en question, je vois le panneau mais nuit noire, chemin en terre option 4x4 plutôt que Fiat vu l'état de la route, je m'engouffre dans le maquis...
Au secours, j'ai peur, je pense me faire attaquer soit par des sangliers, soit par des repris de justice en cavale, ou au pire, finir dans la mer ne voyant pas trop où j'allais, même plein phares...

Au loin, enfin, des lumières et de la musique, je respire.

Je me gare un peu loin, car pas de place. Je sors de la voiture, et là...

Dans le ciel, rien que pour moi, toutes les étoiles se sont réunies, et un mélange d'odeurs de nuit, de maquis, de mer, jusqu'alors inconnues.
Pfiou. Pfiou. Pfiou.

Je suis restée 10 bonnes minutes, assise par terre, toute seule, la tête dan le ciel, le nez en alerte, oubliant les sangliers et les repris de justice.
Oubliant a quel point, je suis perdue.
Savourant juste cet instant rien qu'à moi, en parfaite harmonie avec la planète.

Inutile de dire qu'écouter de bons musiciens, face à la mer, whisky à la main, ça vaut tout l'or du monde.

Sur le retour, j'avais presque envie de camper dans ma caisse, d'allonger mon siège, de laisser le toit ouvert, d'écouter et regarder la nuit me charmer.
Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fait.
A cause des bêtes sûrement...
Next time !

Retour à Ajaccio, ça grouille de monde, il est 3h, pas envie de dormir, je finis à l'Entracte comme souvent car j'ai mon petit coin pour danser, mon barman attitré, je sais que je suis bien accueillie, ça fait plaisir.

Seule ou pas, j'ai toujours cette folle envie de danser, de faire la fête et de vivre tout simplement, qui me fait sûrement passer pour une dingue, mais j'assume.

Car j'assume qui je suis, ce que je dis, ce que je fais, et même si je dois finir ma vie seule à cause de tout ça, ça ne me gène pas, car la vie elle même a bien plus a m'offrir que la nature humaine et son penchant pour l'hypocrisie et le mensonge.

C'est dimanche, il faut chaud, les volets sont clos, je laisse la plage aux gens du weekend, j'irai demain, à la fraiche.
Quel luxe !

3 comments:

juju said...

Pppppppffffffffffffffffffffffffff...

Pushka said...

Ouiiiiiiiiiiiiiiii ???!!!

juju said...

Je te hais. C'est tout.