Thursday, June 11, 2009

Shalom...

...est un bien grand mot.

Shalom, qui veut dire paix en hébreu.

La paix.
C'est pas ici qu'il faut venir pour la trouver.
C'est bruyant, ils sont stressés (névrosés serait plus juste), ils suivent les traces des américains en terme d'obésité, c'est sale partout, j'ai pas le droit de faire seins nus sur la plage, le taux d'humidité est tel que je peux à peine fermer mes sandales (en fait, je ne peux pas du tout), et la gay pride est a 2 doigts d'être annulée...

Ici on a le droit de se marier avec son cousin mais pas de se travestir, ni d'aimer une personne du même sexe.

Que les jeunes se défoncent à l'exta comme des malades et qu'il y ai des perchés de 15ans jamais redescendus un peu partout dans Tel-Aviv, ça gène personne.

Des russes qui viennent ici en prétendant être juifs, et qui 6 mois après, pètent la gueule à des rabbins car en fait, ils sont pas juifs du tout (voire anti-sémites) mais de très bons faussaires de papiers et que les aides versées par Israël sont relativement alléchantes.
C'est normal.

C'est tout à fait commun de se baigner vêtue des pieds à la tête (et vachement hygiénique aussi), par contre faire du monokini est un crime de lèse majesté...

J'en passe et des meilleures.

Comme à chaque fois que je reviens, je passe de l'enchantement, à l'envie de buter quelqu'un en moins de 3 minutes.
Et du coup, ça m'en a déclenché une merveilleuse crise d'angoisse ce matin.

Paradoxe quand tu nous tiens.
Et ici, le mot prend tout son sens.

Bon, parallèlement, je suis quand même vachement contente car j'ai retrouvé mes parents, je fais un peu de shopping sympa à moins de 150€ la jupe, j'ai trouvé du wakame et du miso rouge, je pratique anglais et hébreu avec joie.
Ce sont à peu près, les seuls points positifs.

Demain je retourne à Tel-Aviv, pour aller au marché aux puces de Yaffo, pour la Gay Pride (si y'a bagarre, promis je prendrai des photos en évitant de me prendre un pain ou de me retrouver au comissariat) et surtout je vais retrouver un jeune homme que je n'ai pas vu depuis...pfiou, allez, au bas mot, 7ans.

J'ai quand même envie de dire que je suis bien mieux sur mon île, même si il y a aussi des abrutis, au moins, je suis tranquille.

C'est la dernière fois que je viens ici.

Israël, tu as bien changée.
Je reste attachée à toi, mais chaque année, tu me déçois un peu plus.
Ça me fait de la peine de dire tout ça, mais tant pis.
Tu es un pays magnifique, riche de cultures et de diversités, de paysages, d'histoire, mais donner des coups de bâtons à un âne ne l'a jamais fait avancer...

Et tu nous prends vraiment pour des ânes.

3 comments:

surfridercorsica said...

Je comprend clairement et tout a fait ton analyse , pour l'avoir vécu aussi a ma manière dans une autre région du monde ou j'ai quelques racines...
heureusement qu'il y a quand même de bonnes vibes qui nous aident a ne garder que le meilleur !!!

Pushka said...

Tout à fait, ne garder que le meilleur et faire abstraction du reste ;o)
Bises Manu

lelapin said...

et tes parents ils rentrent ou restent?